Charles Rollier

1912 – 1968

Charles Rollier naît à Milan en 1912, d’une famille d'industriels milanais de confession protestante Vaudois du Piémont (membres de l'Église vaudoise). Sa formation artistique commence en 1930 à l’Académie des Beaux-Arts de Brera. Au printemps 1934, il fuit l’Italie fasciste et s’installe à Bâle, en Suisse, où il rencontre Georg Schmidt, conservateur du Kunsthaus de Bâle qui lui présente des peintres bâlois, dont Coghuf (Ernst Stocker, de son vrai nom).  

Entre 1938 et 1940, il vient à Paris et se lie d’amitié avec le peintre Gustav Bolin qu’il rejoindra, en 1940, à Mirmande dans la Drôme (France) fuyant l’occupation allemande. Il y rencontre notamment le peintre Alexandre Garbell (dit Sacha) avec lequel il gardera contact. En 1941, pressé par son père qui craint les hostilités de la guerre, il retourne en Suisse et s’établit à Genève. Dans les cafés de la Vieille-Ville fréquentés par les artistes et les intellectuels vivant à Genève, il se lie avec Alberto Giacometti et Roger Montandon. C’est dans un de ces cafés, La Clémence, qu’il présentera à Giacometti Annette Arm qui deviendra la femme de ce dernier en 1943. Rollier épouse Alice Vincent avec laquelle il ne restera marié que deux ans, de 1942 à 1945.  En 1946, la galerie Georges Moos organise sa première exposition à Genève, aux côtés d’Arnold d’Alrti. Malgré son peu de succès commercial, il reçoit la reconnaissance de certains artistes reconnus, tels que Tristan Tzara ou Constant Rey-Millet, et rencontre à cette occasion le critique d’art Pierre Courthion qui deviendra un grand ami et admirateur.